Ce que change (vraiment) la norme Euro 7 par rapport à Euro 6

Tout en poursuivant la chasse aux émissions d’échappement, la norme Euro 7 apporte principalement un nouveau focus sur les émissions de particules fines, en s’intéressant aux freins et aux pneus. Ainsi, les véhicules électriques, jusqu’alors épargnés par les normes Euro passent désormais au crible des réglementations.
La grande nouveauté de la norme Euro 7 est l’introduction de limites d’émissions de particules de freinage (exprimées en mg/km) et de seuils d’abrasion des pneus. Ces limites encadrent des émissions jusqu’ici non réglementées et s’appliqueront y compris aux véhicules électriques.
Il s’agit en effet de réduire la pollution particulaire en particulier en milieu urbain, où l’usure des freins/pneus représente une part croissante des particules. Ces poussières de freins et de pneus sont l’une des principales causes de pollution dans le monde : une voiture à 4 pneus émettrait ainsi 1000 milliards de particules ultrafines par kilomètre selon Émission Analytics, une entreprise de mesure indépendante. Dangereuses pour la santé, selon certaines études elles sont susceptibles d’entraîner des problèmes cardiaques, des cancers, des affections des voies respiratoires ou encore des troubles du système reproducteur.
Autre nouveauté, qui s’applique spécifiquement aux véhicules électriques : la création de seuils minimaux de « State of Health » (SoH) qui imposent une plus grande durabilité de la batterie.
Après 5 ans ou 100 000 km, la batterie d’un véhicule léger électrique doit présenter encore 80 % de sa capacité, et 72 % après 8 ans ou 160 000 km. Concernant les véhicules électriques lourds, les taux sont de 75 % après 5 ans/10 000 km et de 67 % après 8 ans/160 000 km. C’est un point structurant pour le TCO (Total cost of ownership) : la valeur résiduelle et la planification du renouvellement sont directement liées à la santé de la batterie.
Si la norme Euro 7 ne modifie pas les seuils d’émissions liées à l’échappement (oxydes d’azote et monoxyde de carbone) pour les véhicules légers et les utilitaires, elle alourdit les exigences pour les autobus et les camions : les limites sont plus strictes en ce qui concerne le CO2, et la limitation des émissions de protoxyde d’azote, jusqu’alors absente de la norme, fait son apparition.
Par ailleurs, la norme étend et précise les conditions de mesure (notamment en conditions réelles) et abaisse le seuil de comptage des particules jusqu’à 10 nanomètres (PN10), captant ainsi davantage de particules ultrafines. Pour les poids lourds, des exigences spécifiques sont prévues.
La norme Euro 7 renforce la durée pendant laquelle les véhicules doivent respecter leurs limites en usage réel, via des dispositions de durabilité des systèmes antipollution et des exigences de surveillance embarquée (on-board monitoring). En clair : un véhicule conforme en sortie d’usine devra rester conforme plus longtemps en conditions réelles. Ces systèmes de contrôle des émissions devront désormais fonctionner pendant 10 ans ou 200 000 km, doublant les objectifs de la norme Euro 6.
Calendrier d’application de la norme Euro 7
La norme Euro 7 a été adoptée par le Parlement puis par le Conseil de l’UE en 2024. Après d’ultimes négociations, elle s’appliquera selon le calendrier suivant :
- Pour les voitures particulières et utilitaires légers : nouvelles homologations (pour les modèles de véhicules n’ayant encore jamais été mis sur le marché) à partir du 29 novembre 2026. À dater du 29 novembre 2027, tous les véhicules sortant d’usines, que ce soit de nouveaux modèles ou des modèles existants, devront répondre à la norme Euro 7.
- Poids lourds : conformité obligatoire à la norme Euro 7 à partir de juillet 2027 pour les nouveaux modèles, et de juillet 2028 pour tous les véhicules neufs.
- Enfin les petits fabricants (produisant moins de 10 000 véhicules par an) ont jusqu’en juillet 2030 pour mettre leurs productions à la norme Euro 7.


Norme Euro 7 : quels impacts pour les flottes d’entreprises ?
L’arrivée de la norme Euro 7 peut avoir des conséquences budgétaires sur la gestion des flottes d’entreprises.
Choix d’achats et coût des modèles
L’arrivée de la norme Euro 7 va conduire les constructeurs à adapter leurs gammes et leurs calendriers. Les modifications nécessaires sur les différentes évolutions de la norme risquent de produire une augmentation des coûts des modèles.
À court terme, les modèles Euro 6d encore disponibles peuvent sembler plus attractifs en prix d’achat. Toutefois, il est judicieux de ne pas se précipiter ; d’une part ces véhicules seront rapidement difficiles à revendre, et d’autre part l’évolution des réglementations pourrait les rendre rapidement obsolètes.
Norme Euro 7 : comment Océan vous aide ?
Océan accompagne les gestionnaires de flotte B2B dans la préparation à la norme Euro 7 grâce à des solutions logicielles qui facilitent la transition vers une flotte plus propre, plus sûre et plus performante.
Optimisation des usages et réduction des émissions indirectes
Grâce à son module d’écoconduite, la plateforme Océan permet de réduire la fréquence des freinages brusques et des virages serrés, limitant ainsi l’usure prématurée des plaquettes et des pneus — deux nouvelles sources de pollution désormais encadrées par la norme.
Suivi de la santé des batteries électriques
Océan offre également des outils de surveillance du State of Health (SOH) des batteries principales. Cette fonctionnalité aide les entreprises à s’assurer que leurs véhicules électriques respectent les seuils de durabilité exigés (80 % de capacité après 5 ans ou 100 000 km, 72 % après 8 ans ou 160 000 km). L’analyse de l’historique de recharge permet d’identifier les pratiques néfastes (recharges à 100 %, charges rapides répétées), afin d’allonger la durée de vie des batteries.
Entretien et durabilité des véhicules
Si la plateforme ne mesure pas directement les émissions à l’échappement, son module « entretien » permet de suivre le respect des échéances de maintenance et des contrôles pollution, garantissant le maintien des performances et la conformité réglementaire des véhicules.
Une approche globale pour anticiper la transition
Enfin, Océan propose un diagnostic d’électrification pour identifier les véhicules éligibles à la transition électrique et planifier leur remplacement. En combinant analyse des usages réels, suivi technique et écoconduite, la norme Euro 7 devient un levier d’optimisation plutôt qu’une contrainte : réduction des risques, TCO maîtrisé et flotte prête pour les exigences environnementales des prochaines années.

En d’autres termes : la norme Euro 7 devient un levier d’optimisation si vous la pilotez avec la bonne data — au lieu d’un simple obstacle réglementaire.
La norme Euro 7 n’est pas qu’une contrainte de plus : elle reflète l’évolution des enjeux de qualité de l’air et l’avancée vers une réduction de la pollution de l’air. Une gestion intelligente des flottes d’entreprise peut transformer l’arrivée de la norme en un levier d’optimisation à la fois économique et organisationnel. Océan vous aide dans cette perspective : moins de risques, un TCO mieux maîtrisé et une flotte prête pour les exigences environnementales des prochaines années.
Cet article est rédigé compte-tenu des informations dont nous disposons en septembre 2025.

